Auction 15 - II / BOOKS, MANUSCRIPTS, PRINTS AND DRAWINGS

sat 17 MAY 2014
 Milhaud Darius : Lettera autografa siglata inviata al pianista francese Jean Wiener. Musica, Musica, Teatro, Spettacolo  - Auction BOOKS, MANUSCRIPTS, PRINTS AND DRAWINGS - Libreria Antiquaria Gonnelli - Casa d'Aste - Gonnelli Casa d'Aste
Lot 440

Milhaud Darius

Musica, Musica, Teatro, Spettacolo

Lettera autografa siglata inviata al pianista francese Jean Wiener.

Datata 9 gennaio s.a.

Manoscritto a inchiostro nero. 1 carta scritta recto e verso. Su carta intestata “The L. D. Bogue Concert Management / […] / New York”. Dimensioni: 277x215 mm. SI AGGIUNGE: Id., Lettera autografa inviata al pianista francese Jean Wiener. Datata 8 gennaio s.a. Manoscritto a inchiostro nero. 1 bifolio, scritte 4 pagine. Su carta intestata “Columbia University / in the City of New York / […]”. Questa lunga lettera è mancante della parte finale.



I E II DOCUMENTO: Missive ricchissime di informazioni di carattere musicale, da Cortot, Satie, Stravinsky, il gruppo del Sei ecc. e il curioso commento all’esecuzione dell’oratorio Jean d’Arc di Honneger (?). Lettera dell’8 gennaio: «Mon petit Jean, Un peu triste de ne rien savoir de toi. Comment es tu ? Pas trop fatiguée ? Et tes concerts ? je me perds en conjectures. Je voudrais tant avoir les détails sur la séance Stravinsky sur le public. Ou la presse de la Symphonie d’instr. à vent et la Marcia. Et la séance Satie Poulenc ? Ici c’est très New York ! Pas trop froid – il neige – il y a du soleil. Ça m’amuse. Je distribue les programmes partout. Je suis frappé par 1000 choses. Interviews en masse. Je parle rien que de Satie. Et je fourre de sa musique et de tous mes concerts. Je donne les Gimnopedies a l’orchestre ici. Parade a Philadelphie. J’ai une promesse qu’on donnera Socrate à l’orchestre cette année. Ça me fait tant tant de plaisir. Je mène une vie très fatigante. Je vais quelque fois roder avec des drôles de gens hersés ici chez les nègres jusqu’à 5 heures du matin. Ça t’emballerait. J’ai vu quelques jazz chic. C’est comme le quatuor Rosé. Rien ne vaut nos Billy. Mais ce qui est admirable ce sont les jazz des bistros nègres. Comme nos orchestres de banlieue. C’est inouï. Des negresses perchées chantent avec une voix métallique, et les improvisations du jazz sont magnifiques. J’en radote. On me fait faire des choses incompréhensibles. Figure toi qu’il y a eu a l’église St. Marc un service religieux pour Jeanne d’Arc hier. Les prêtres faisaient chanter les fidèles bien sagement pris ou a proche sur le patriotisme et puis on m’a fait faire entre 2 cantiques et un service funèbre pour J. d’Arc une causerie dans la chaire (moi, représentant synagogal du ghetto de Carpentras) sur What France do to express herself in music (Erik Satie and the Six). Puis re cantiques processionnal et sortie ! Quel rage de fous ! Je regrette de ne rester que 5 semaines car [la lettera termina qui. Manca la parte finale]. Lettera de 9 gennaio : « Petit Jean, En hâte 2 notes. Hier en t’écrivant j’ai oublié l’essentiel. J’ai raté S. Lokouski ici. Parti le jour de mon arrivé. Il sera a Paris quand tu recevra cette lettre. Je l’ai fait présent à M. Speiser de Phil a Philadelphie (ami de Bibi Picabia.) Il faut absolument que tu le voies (tu aura son adresse par Poiret qui a du le voir) ou va au concert qu’il dirige et ou Cortot joue (si ce n’est pas trop tard) demande lui un rendez vous et explique lui ce que tu fais. Montre lui tes programmes. Joue lui du Bach et du nous tous – et cherche de te faire engager comme soliste pour un concert a Philadelphie – l’année prochaine avec programme genre : 1 Bach et mes Etudes par exemple –ou plutôt la Ballade de Germaine pour varier Les Six. Ce sont mieux que mes Etudes. Cela te servirait de tremplin ici. Il ne faut venir qu’avec des choses importantes. Autrement on est foutu. Il vaut mieux 1 concert à 500 dollars que 100 concerts à 50. Je t’embrasse […] ». Jean Wiener, testimone e protagonista della musica del XX secolo, fu pianista e compositore di formazione classica, ma aperto al jazz e alle avanguardie. Fu infatti molto vicino alle avanguardie francesi degli anni Venti e Trenta, a Satie e al Gruppo dei Sei. Apprezzò e si rese promotore anche della musica di Stravinskij, Bartók , Cole Porter, Gershwin. Per Schoenberg mise in scena in Francia (per la prima volta) Pierrot Lunaire, sotto la direzione di Darius Milhaud.

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